Pour les amoureux de la nature , les passionnés du règne animal, ou même les simples curieux, vous allez pouvoir savoir le nom de l'animal qui mange des fourmis, une spécification de l'alimentation qui porte le nom de myrmécophagie. En effet, ces petits insectes entrent dans l'alimentation de nombreux animaux. En en dévorant qui vivent en énormes colonies, ces prédateurs en empêchent certaines de se faire trop nombreuses à elles-mêmes, au risque de devenir menace.
L'oryctérope : un prédateur surprenant
L'oryctérope est un animal nocturne qui se nourrit principalement de fourmis. Il y en avale jusqu'à 50 000 au cours d'une nuit. Celui qui vit en Afrique du Sud réside dans les savanes, les plaines et les forêts subsahariennes. Ce mammifère unique passe la majeure partie de son temps sous terre, dans des terriers. Il possède un corps adapté à la chasse des hyménoptères.
On le reconnaît à ses grandes oreilles pointues similaires à celles des chevaux, lui confère une ouïe excellente, son corps trapu, bombé ressemblant au capybara. Il dispose de griffes puissantes lui permettant d'ouvrir les fourmilières et d'un groin tubulaire et poilu, un odorat exceptionnellement fin, lui permettant de localiser les termitières. Son groin se termine avec une langue longue (jusqu'à 30 cm) et visqueuse pour en dévorer les petits insectes.
L'oryctérope ressemble à une autre mammifère qui partage la même appétence pour les fourmis : le pangolin, un animal unique dont le corps est recouvert d'écailles acérées. Que ce soit les variétés repérées en Asie et en Afrique subsaharienne, elles ont une prédilection marquée pour ces petits hyménoptères. Elles déploient leur longue langue visqueuse pour attraper leurs proies. Les pangolins peuvent ingurgiter jusqu'à 70 millions d'insectes par an.

Le tamanoir : un spécialiste des fourmis
Le tamanoir ou fourmilier géant fait aussi partie des myrmécophagies. Ce grand mammifère insectivore mange majoritairement des fourmis, des termites et des vers et rarement des fruits. Mesurant jusqu'à 1,20 m et pesant jusqu'à 40 kg, ce grand fourmilier peut engloutir 30 000 quotidiennement. Il utilise son long museau effilé de 45 cm et sa langue recouverte d'une salive gluante pour en attraper.
Le fourmilier géant étire sa langue jusqu'à 60 cm de son corps, se saisit des hyménoptères en un temps record. Avec ses longues griffes, il peut creuser les termitières, la terre et le bois avec aisance. Cet animal joue un rôle fondamental dans la régulation des populations de fourmis. En s'en nourrissant, il aide à prévenir la destruction excessive des structures en bois.
Loin de la France, en Amérique du Sud, on trouve aussi le Tamandua, une autre variété de fourmilier. Bien qu'il soit plus petit que le fourmilier géant, cette créature raffole également d'autres hyménoptères. Il utilise ses griffes arrière robustes pour ouvrir les nids et leur longue langue collante pour les attraper.
Les guêpes parasitoïdes : des prédateurs inattendus
Ces très petits hyménoptères pondent leurs œufs à l'intérieur ou sur les fourmis, les tuent et ensuite leurs larves s'en nourrissent, à l'instar des espèces du genre Elasmosama et Eucharitidae. Les guêpes parasitoïdes disposent d'un odorat très fin l'aidant à repérer les hyménoptères. Les femelles disposent d'une fine structure en forme d'aiguille, qu'elles utilisent pour percer l'abdomen de son hôte et y pondre ses œufs. Une fois écloses en larves, ces dernières se développent en consommant la fourmi de l'intérieur, se nymphosent et deviennent adultes.
Les guêpes parasitoïdes peuvent s'utiliser comme agent de biocontrôle au sein des écosystèmes en ciblant spécifiquement une catégorie de hyménoptères qui pourrait devenir invasive et perturber la biodiversité. Elles maintiennent un équilibre stable entre les populations d'insectes. Voilà pourquoi ces hyménoptères sont utilisés en culture biologique pour contrôler les populations de pucerons ou de chenilles.
Dans la liste des animaux myrmécophages inattendus figurent également les chimpanzés. Ils utilisent des brindilles pour pêcher des fourmis et des termites démontrant leur capacité à s'adapter à leur environnement pour se nourrir. Nous avons également observé différents marsupiaux qui dépendant également des fourmis pour subsister.

D'autres prédateurs de fourmis : araignées et lézards
Les fourmis ont d'autres prédateurs mis à part mammifères myrmécophages tels que le fourmilier géant ou l'oryctérope. Certaines araignées et lézards se nourrissent de ces hyménoptères de l'ordre des Hyménoptères.
Des variétés d'araignées à l'instar comme celles du genre Zodarion se nourrissent en effet essentiellement d'hyménoptères. Elles font preuve d'une patience hors du commun pour attraper leur proie. Elles utilisent leur toile comme un piège ou les attaquent directement au sol. D'autres comme les Salticides du genre Myrmarachne imitent l'apparence et la démarche des hyménoptères. Elles brandissent leur première paire de pattes comme des antennes pour se fondre dans la masse et se rapprocher de leurs proies en toute discrétion avant de les attaquer.
Il existe aussi des lézards insectivores qui savent parfaitement s'y prendre pour capturer à l'aide de leur langue longue et collante et ingérer quelques fourmis, notamment :
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Les geckos, souvent nocturnes, qui chassent les hyménoptères et autres invertébrés actifs la nuit.
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Le lézard cornu souvent appelé "crapaud cornu" qui a développé des adaptations digestives ou des écailles minimisant les effets toxiques de l'acide formique produit par les hyménoptères.
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Le lézard des jardins
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L'Agamidae ou agame
Les oiseaux insectivores : un atout pour la nature
En France, les insectes comme les fourmis font aussi partie du régime alimentaire de nombreuses variétés de volatiles insectivores tels que les pics et les hirondelles.
- Les pics, en particulier le pic vert, dispose d'une langue exceptionnellement longue, barbelée et collante lui permettant de pêcher les fourmis directement dans leurs galeries ou de dénicher les nids souterrains. Ils ciblent souvent les colonies de Formica.
- Quant aux hirondelles, elles capturent les fourmis volantes, qui quittent le nid pour s'accoupler contribuant ainsi à la régulation des populations d'insectes nuisibles en milieu agricole.
- Sur le continent américain, on trouve aussi le martin-pêcheur reconnu pour sa capacité à plonger dans l'eau afin de saisir poissons et petits crustacés. Il raffole également des insectes terrestres accessibles.
Grâce à leur grande consommation de fourmis, ces volatiles insectivores jouent un rôle direct dans la limitation de la reproduction et de la dispersion des colonies. Moins de reines fondatrices survivent à leur attaque.
Bon à savoir : les grenouilles sont également de véritables adeptes de fourmis. Elles se servent de leur langue collante pour attraper ces invertébrés s'ils se trouvent à leur portée.

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Questions fréquentes sur les animaux qui se nourrissent de fourmis
Pour en savoir plus sur les prédateurs myrmécophages et leur place dans la nature, voici les réponses aux questions que vous êtes le plus nombreux à vous poser au sujet de ces animaux mangeurs de fourmis.
Quel est l'animal qui mange le plus de fourmis ?
Ce n'est pas le lézard le plus grand myrmécophage, mais le tamanoir ou fourmilier géant. Il sort et rentre jusqu'à 150 fois sa langue visqueuse par minute lui permettant ainsi de dévorer jusqu'à 30 000 fourmis quotidiennement. L'Oryctérope, présent en Afrique, peut en ingérer des dizaines de milliers par nuit.
Comment certaines espèces coexistent avec les fourmis ?
Certaines espèces les imitent physiquement pour faciliter la cohabitation ou les chasser. De nombreux coléoptères et chenilles de papillons produisent des substances chimiques qui imitent les phéromones de reconnaissance des fourmis de la colonie. Elles peuvent ainsi entrer dans le nid sans être attaquées.
Pourquoi les prédateurs des fourmis sont-ils nécessaires ?
Sans les prédateurs myrmécophages, la fourmi deviendrait incontrôlable. Ce petit invertébré vit en colonies massives et est parmi les plus abondants de la planète. La fourmi risque de proliférer au détriment d'autres formes de vie sans les chasseurs naturels comme les oryctéropes ou chasseurs opportunistes tels que les volatiles et les lézards.
Résumé des prédateurs des fourmis en milieu naturel